Prothèses du genou à charnière en traumatologie : étude rétrospective de 52 patients à 5 ans de recul moyen - 04/05/20
Hinged total knee arthroplasty for fracture cases: Retrospective study of 52 patients with a mean follow-up of 5 years
la
SOFCOTe
pages | 7 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’utilisation d’une prothèse totale de genou à charnière (PTGC) en traumatologie est une option pour le traitement des fractures complexes autour du genou natif ou sur prothèse. L’objectif principal de cette étude multicentrique était d’évaluer l’évolution à moyen terme des PTGC en traumatologie. L’objectif secondaire était d’analyser les complications et les facteurs de risque considérant le type de fracture, le terrain et le délai de prise en charge. L’hypothèse était que les résultats étaient satisfaisants malgré le contexte, comparable aux données de la littérature, et au prix d’une morbi-mortalité importante.
Matériel et méthodes |
Dans le cadre d’un symposium organisé par la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT), 52 patients issus de 11 centres différents ont été inclus rétrospectivement. Ils avaient tous été opérés d’une PTGC dans un contexte traumatique : fractures récentes, suites d’une fracture complexe épiphysaire sur genou natif ou dans le cadre d’une fracture périprothétique. L’évaluation clinique (démographique, scores IKS, de Parker, de Devane, délai de prise en charge) et radiographique ainsi que les complications ont été analysées.
Résultats |
Sur les 52 patients inclus, 3 ont été perdus de vue et un est décédé précocement. Ainsi, 48 patients d’âge moyen 72 ans (31–95) ont été suivis au recul moyen de 59 mois (3–162). Quarante (78 %) avaient une fracture sur os natif et 12 (22 %) autour d’une prothèse. Vingt et un (21/52, 40 %) ont présenté des complications précoces dont 7 (19 %) ayant motivé une reprise chirurgicale : 5 infections du site opératoire, une rupture de l’appareil extenseur, une luxation de la patella. Seize patients (31 %) ont développé des complications tardives au délai moyen de 57 mois. Elles ont toutes nécessité une réintervention chirurgicale : 8 infections sur prothèse (15 %), 3 raideurs (6 %), 2 lésions de l’appareil extenseur (4 %) et 3 descellements (6 %). Au recul moyen de 59 mois, le gain dans le score IKS pour l’item douleur était de 24 points (p=0,032). Le niveau d’activité postopératoire restait stable sauf en cas de complication. Le taux de mortalité était élevé (7/48, 15 %).
Conclusion |
L’hypothèse initiale a été confirmée avec des résultats satisfaisants mais une morbi-mortalité élevée. La PTGC reste une option dans ce contexte traumatique, mais les indications doivent être particulièrement réfléchies.
Niveau de preuve |
IV, étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse à charnière, Fracture, Fracture périprothétique, Fémur distal, Genou, Tibia proximal
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 106 - N° 3
P. 192-198 - mai 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?